
LADY BOY
Ma fascination pour les travestis a toujours été intacte car pour moi un homme qui aime le travestissement n’en est pas moins un homme.
Je ne suis pas fan de Drag Queen, j’aime cette subtile frontière entre le masculin et le féminin. Je préfère un travesti en pantalon et maquillage qu’un travesti en robe et talon (la robe ne sied pas à tout le monde et encore moins aux hommes), une sorte de David Bowie sans Ziggy Stardust… Un peu Cure, un peu Placebo un peu Indochine…
C’est à son hôtel en plein St Germain des Prés que W. m’avait donné rendez vous. Il venait de Londres et profitait de son séjour à Paris pour me rencontrer. Je ne me déplace jamais pour une première fois, il faut un feeling, que cela découle d’une longue conversation téléphonique et que la démarche soit cohérente.
W. m’avait indiqué le numéro de la chambre et l’étage. J’arrivais dans le hall au style Napoléon III. J’aimais le coté solennel du lieu un peu guindé qui tranchait avec la singularité de la personne qui y résidait. C’était très anglais cela : chic, audace and rock and roll. Une certaine anxiété me tendait le corps et les nerfs. Je réalisais enfin un fantasme, d’autant que sans vraiment chercher je n’avais jamais été convaincue des candidats qui se prétendaient l’incarner.
Arrivée à l’étage je traversais un long couloir. Le sol était recouvert de moquette pourpre ce qui donnait à mes pas un son feutré et à mon allure (très années 50 dans ma jupe crayon et mes escarpins vernis noirs) une démarche chaloupée.
En arrivant devant sa chambre je constatais que W. avait un certain sens de la mise en scène. Il avait laissé sa porte entr’ouverte : j’avais le choix d’entrer ou de ne jamais la pousser…
Ce que je vis en entrant était comme une scène de film.
W. était assis sur le lit le buste tourné vers la fenêtre. Je voyais son dos au décolleté profond comme celui de Mireille Darc dans le Grand blond… Son visage était de profil, une chevelure blond platine, tirée en arrière, lui arrivait jusqu’à la nuque. Il avait placé son bras fin dans la prolongation de son visage en appui sur le lit. Il ressemblait à une vraie statut d’Egypte. « Bonjour W. » lui dis je. En entendant son prénom la statue se mit à bouger. Il se leva, sculptural. Il portait une combinaison noire très couture genre Saint Laurent, un peu moulante mais pas vraiment. Deux petits seins comme des poires, discrets mais bien là pour rappeler que la transformation n’était pas superficielle mais encrée jusque dans la chair.
Il s’avança vers moi sur des talons vertigineux, très classieux, très Helmut Newton. Son visage avaient les traits fins, des yeux charbonneux profondément noirs et une bouche fardée de carmin indécent.
Il me fit l’effet d’une vraie putain de cabaret Berlinois, comme je les aime.
« Hi Anda-louuuse » me dit il en insistant bien sur le « s » final. Comme le sifflement d’une charmeuse de serpent. Il s’approcha de moi de très près puis saisissant délicatement ma tête entre ses longues mains il me donna un baiser. « Ça c’est pour dire vraiment bonjour ». Je sentais son parfum, mixte mais sensuel et l’effet de ses lèvres sur les miennes mêlées de nos rouges à lèvre m’excita au plus haut point. Sa vois était rauque ce qui lui donnait encore plus de sex appeal. « Nice to see you » me dit il dans un souffle et il ajouta en français « Enfin ! ».
Il me délivra un sourire terrible. Je m’en mordis les lèvre de désir.
J’avais déjà envi de le tordre dans tous les sens. Sa féminité me donnait des idées viriles. Il me regarda un long moment de haut en bas et de bas en haut. Je fis de même en insistant sur ses seins et je voulais voir son fessier. « Tournes toi » lui dis je. Il s’exécuta avec ce même sourire trivial qui en disait long. A travers sa combinaison je voyais bien l’ampleur de ce que j’allais pouvoir gouter. Un cul bien fait semblait il, rebondi comme celui d’une femme. Mais ce qui m’excitait était le fait que ce soit celui d’un homme. « Ca te plait ? » me dit il en tournant sa tête de blonde platine. Je fis « oui » de la tête, je laissais passer un silence où nos regards ne se quittaient pas et j’ajoutais « Je vais jouer avec toi ma petite salope ». « Déshabilles toi ! ». « Oh my God ! » fit il en me montrant sa petite langue rose. En un clin d’oeil il fut nu. Je m’étais assise sur le lit, je le regardais ainsi : jambes légèrement écartées et buste en avant. Il était devant moi en tenue d’Eve ou Adam, il avait gardé ses talons. Je regardais sa bouche, son torse avec ses deux petits monts, son sexe, beau, lisse et bien dressé. Je sentais que je commençais à mouiller. Et puis il y avait son regard qui laissait présager tous les possibles… Il se mis à 4 pattes et avança vers moi comme un fauve… Je le regardais sans bouger, juste à peine mes jambes pour les écarter un peu plus. Il vint entre mes cuisses, son torse chaud contre elles. Je pris sa tête entre ses mains « J’ai envie de te baiser comme une folle » lui dis je. « Fuck me honey, fuck me, fuck me». Sa bouche rencontra la mienne, comme un aimant, une évidence. Sa langue était délicieuse, sensuelle. Impossible de s’arrêter.
« J’ai envi de tes seins » me dit il. Il déboutonna ma veste sous laquelle je ne portais qu’un soutien gorge de dentelle. Il les caressa avec ses deux mains. J’avais envi qu’il enlève ma jupe aussi. Une fois mes seins libérés de la dentelle il en pris un dans sa bouche. Mon téton était dur sous sa langue. J’aimais le contraste de sa chevelure incandescente sur ma peau brune. J’enlevais ma jupe pendant qu’il m’embrassait encore. Aspirant mes lèvres, ma langue, mon cou. « Je veux jouer avec toi » lui dis je à nouveau en reprenant mon souffle. Il s’allongea sur le lit. Je me mis totalement nue. Puis je me penchais sur lui pour gouter ses seins. C’était étrange de se dire qu’ils étaient faux. Mais le désir transcendait tout. Même un Fake. J »embrassais sa peau, douce comme un fruit, son ventre jusqu’au pubis épilé et parfumé. Son sexe était toujours dressé et j’en avais très envi. Il glissa dans ma bouche et je gémis de délectation. Il était chaud et dur comme j’aime. Ma bouche l’enveloppait en caresses incessantes, ma langue remontait du début du pénis jusqu’au gland. W. ondulait de plaisir. Il retira son sexe d’entre mes lèvres avec douceur et me dit « Stop car je vais jouir ». « Alors tournes toi » lui dis je. Il me présenta son fessier. « Cambres toi un peu ». Je ne pus résister à le mordre. Il se tordit de douleur exquise. Je pris mes gants en latex. Un peu de lubrifiant. « Je vais t’enculer avec mes doigts » lui dis je. Je donnais une claque sur ses fesses qui se mirent à rougir. Il poussa un petit cri de plaisir. Je commençais par caresser son anus avant d’y enfoncer 1 doigt, puis 2, 3, 4. « Wahouu » fis je « Tu dois avoir l’habitude de te faire prendre ma jolie c’est pour ça que ça rentre tout seul ? »
« Oh oui encore » me dit il. « J’aurais du apporter mon gode ceinture, tant pis tu te contenteras de mes doigts ». Cela me procurait un grand plaisir, que je ne saurais définir. Aller et venir dans ce charmant petit derrière, me donnait chaud à l’entre cuisse. Il tournait la tête et me regardait, les yeux défoncés par l’excitation « J’ai envi de te bouffer la chatte » me dit il entre 2 râles. « Ok mais je m’assois sur ta bouche ». Je me levais sur le lit et approchais mes jambes de chaque coté de sa tête. Il était beau ainsi, le regard humide noirci par le fard, sa bouche entr’ouverte qui attendait mon sexe qui peu à peu se rapprochait de son visage, tout doucement je descendais lui offrant le spectacle de mon intimité. Lorsque mon clitoris toucha sa langue il ferma les yeux de satisfaction. Avant d’être transportée par le plaisir je regardais ses longs faux cils et je voyais sous ses paupières closes le mouvement de ses yeux. Délectation, je coulais dans sa bouche jusqu’à la jouissance. Il avait toujours son sexe dressé. Je me relevais et lui présentais mon cul. Il le regarda et l’embrassa. Il n’y avait rien à dire. Il mouilla sa verge avec sa salive. J’aimais bien ce geste car c’était très primitif… Je la sentis rentrer par ma petite porte. Toujours chaude, toujours dure depuis le début. Il allait et venait, je sentais son odeur, sa bestialité et sa douceur, le contraste était fort. Il aimait ça : le vice et versa. Il avait les 2 en lui. Même sa jouissance en apothéose fut troublante. Tout était possible…
DSortilège